Création 2011 – Danse Contemporaine / Tout Public / 55 min.
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Chorégraphie : Chloé Scalese
Distribution : Amélina Talon, Yanna Mazeaud, Ángel Cubero et Chloé Scalese
Voix : Julie Safon
Création Son & Lumière : Alex-m
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« 14 Août 2011, quelque part au Sud de Naples … Soleil de plomb, chaleur étourdissante. Je descends la petite rue de la gare, quand j’entends tout près, une musique qui m’interpelle… Je m’avance lentement vers la grille verte et j’observe : Devant la maison, à l’ombre d’une vigne sauvage, une table est dressée. Sa nappe immaculée diffuse une lumière rassurante et donne l’impression d’un jour de fête. Un homme est assis sur une chaise usée par le temps. Il attend et écoute la tarentelle qui résonne dans l’air chaud. Une odeur de pâtes fraîches se rapproche et une casserole fumante fait son apparition, fièrement portée par une femme aux mains puissantes, le tablier taché de sauce et de farine. Etrangère à la situation, et étrangère tout court, j’aspire tout de cette scène qui me semble si familière. Je ferme les yeux et n’entends plus que le rythme effréné de la tarentelle. Je me mets alors à danser, car ce que Paola m’a raconté était bien vrai … ». L’essence de cette pièce, c’est cette recherche perpétuelle de ses origines. Paola est ma passeuse, ce qu’elle a vécu fait partie de moi. Autour de cela, est venu très naturellement se greffer un travail sur la tarentelle, danse traditionnelle de l’Italie méridionale. Ses postures, sa teinte de fête, d’intime et de nostalgie d’abord puis le sens plus ou moins lointain que ses origines lui prêtent. Celle d’une danse-transe, où le corps ne se maitrise plus vraiment. On croyait que seuls la musique et la danse pouvaient soigner la maladie causée par une morsure de tarentule (Tarentisme).
Autre source d’inspiration, le film « Pizzicata » d’Edoardo Winspeare, pour le réalisme qu’il a su capter, tant dans la danse que dans ses personnages sans artifices. La période (les années 40), le quotidien paysan (travail de la terre), tout m’a fait penser à Paola et ses récits d’adolescence.
Dans un premier projet comme celui-ci, on se nourrit de tout. Un état, une odeur, un visage familier, une musique, un poème.
Et avec candeur tout se combine et l’Idée surgit, comme une évidence.